Notre choix

Publié le par Mitzie

Ce week-end passé loin d'Ernest aura été à la fois agréable et propice à la réflexion, et suffisamment occupé et social pour éviter tout ressassement. Tout ce qu'il fallait en somme !
Kiwi merci pour ta réponse. Je pense comme toi qu'il faut envisager le pire avant afin de savoir quand arrêter. Ici nous ne sommes pas limités par l'aspect financier, ce qui est une bénédiction pour la plupart, mais qui peut aussi pousser à des abus. Et surtout, quoiqu'on décide, le faire avec coeur et conviction, et pas y aller à reculons.
 
Ca peut paraître prétentieux ou bizarre, mais pour ma part je me sens prête à passer dès maintenant à l'adoption. Je me sens prête à vivre avec le fait que j'ai eu le choix de suivre des traitements pour avoir un enfant biologique, mais que je ne suis pas allée jusqu'au bout, et je ne pense pas avoir de regrets. J'aimerais vivre une grossesse et un allaitement, mais je peux imaginer ma vie sans.
 
Ernest n'est pas encore prêt à ça, et bien sûr c'est une décision qui se prend en couple. Nous allons donc essayer tout au moins la première étape. Malgré ce que j'ai écrit plus haut je me sens en même temps très optimiste. Après tout ça peut aussi marcher sans sortir l'artillerie lourde.
 
Nous avons beaucoup parlé et il sait que je crains énormément ce parcours et que je n'ai pas signé pour la totale. Il le craint aussi mais la peur d'avoir des regrets est plus forte pour le moment. Je me sens toute la motivation pour commencer sans arrière-pensée mais je veux savoir que je peux renoncer à chaque étape. Il est d'accord avec ça et il va réfléchir à l'adoption un peu plus en parallèle. En espérant que nous serons synchrones et que si besoin nous arriverons à décider un moment d'arrêt avant que je n'en puisse plus, mais également de façon à ne pas lui laisser de regrets à lui.
   

 

 

   

Passé le choc d'apprendre qu'il est certain qu'on ne pourra pas avoir d'enfant sans assistance, c'est quand même un soulagement énorme de trouver quelqu'un qui écoute, propose des solutions, des choix. Je suis immensément reconnaissante à ce médecin de me redonner confiance dans la médecine. Rendez-vous compte, il a écouté quand j'ai parlé de mes saignements, répondu à nos questions, admis à plusieurs reprises qu'il ne savait pas répondre, et qu'il ne pouvait pas être sûr à 100 % de ce qu'il avançait, et lorsqu'il a parlé des timings des traitements, il a même dit sans que je dise rien "ah, mais avec vos saignements, vous avez peut-être du mal à savoir quand vos règles commencent". Je l'ai assuré que je le savais quand même à quelques jours près, grâce à la température entre autres. Mais j'ai apprécié. Beaucoup.
 
Si le premier cycle de stimulation fait la moindre différence quant aux saignements je pense que mon optimisme sera renforcé, car je suis toujours persuadée qu'ils sont un symptôme important et révélateur. Même si lui en doute, ça cadre assez bien avec le timing, le fait que je les vois empirer progressivement depuis deux ans, et quelques témoignages dont celui dont je parlais dans le dernier article. Si ce n'est pas le cas, je réfléchirai à nouveau.
 
Le point qui me fait douter est le test de Hünher négatif, qui me fait penser qu'il y a peut être deux problèmes empilés, et si c'est le cas la stimulation risque de ne résoudre que le premier.
 
Deux grosses peines me restent : d'abord, même si ça fonctionne et que nous avons un bébé ce coup-ci, si l'hypothèse du médecin est juste et que mon état va en empirant, ce sera encore plus difficile pour le deuxème, voire impossible. Et je pense qu'on aura du mal à être contents avec un seul enfant.
Ensuite, si mes ovaires sont vieux et fonctionnent mal, qu'en est-il de mes autres organes ? Suis-je en bonne santé... ?
    

Publié dans Médecine

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A
Pour ta question de l'enfant unique, je te souhaite de très vite en arriver au point où le "premier" ayant envahi toute ta sphère vitale (vie quotidienne, de couple, sociale,...) tu pourras imaginer très bien n'en faire qu'un seul... quitte à adopter le deuxième, pourquoi pas ?Pour la question de ta santé générale, ma foi, tout n'est pas forcément lié. Et je gage que le parcours que tu entames sera l'occasion de tant d'analyses que tu finiras par savoir et même n'en plus pouvoir qu'on te confirme sans arrêt que oui, tu es en bonne santé !
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